Montée matinale au départ de Mérens, dans la fraîcheur de la gelée blanche qui a figé les herbes. Non, ça caille vraiment. Chargés du bivouac, nous remontons le petit vallon, raide et sacrément pierreux de l’Esquine d’Aze. Sur certaines cartes IGN, le lac éponyme n’y figure même pas. Fourbus mais heureux, nous savourons le déjeuner face à l’immense panorama qui nous entoure de toute part. Le soleil qui maintenant brille ardemment nous fait oublier l’onglée de ce matin et la pause contemplative s’éternise. Toutefois, le pic du Nabre semble si proche que nous ne résistons pas à gagner sa cime caractéristique. La encore, mieux vaut s’attarder un peu avant de devoir redescendre dans l’ombre, au niveau des lacs des Peyrisses. Ce n’est que pour y prendre l’apéro que nous le rallions afin de nous établir sur ses rives pour la nuit. Un bon petit feu de genièvres nous accompagnera toute la soirée tant le froid mordant refait son apparition.
Le lendemain, direction le pic d’En Beys, que l’on attaque par… une descente. Remontée dans l’ombre austère du pierrier ouest. Quelques pas d’escalade nous hissent sur la crête où l’accueil des rayons solaires nous revigore. A nouveau, une longue pause contemplative s’impose avant de récupérer le bivouac. Nous repassons ensuite au col du Nabre avant de plonger vers les nombreux étangs de la vallée de Madides. La boucle est bouclée, sous un ciel exempte de nuage. Un régal.
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