6 décembre 2014: Les Carpates – Mont Retezat

J’ai eu l’opportunité de découvrir ce week end, les montagnes Roumaines, grâce à mon ami Adrian.

Après 3h de route, nous sommes entrés dans le Parc National de Retezat et avons accédé à la mini station de ski Rausor (1220m). Départ très raide en forêt, comme en Ariège, pas besoin de sentiers en lacet ! Un panneau nous indique la faune que nous pouvons rencontrer (ours, loup, ….). De jolis tapis de mousses nous accompagnent lors de cette montée. A 1750m, nous atteignons le joli refuge Condorul, bien équipé avec une petite table, 2 bancs, un poêle, un bas flanc pour 6 couchages, et même une petite pièce qui fait office de cuisine. Un stock de bois important est déjà à l’abri. Les toilettes aménagés sont cachés entre quelques sapins à 15m du refuge (très confortable!). Pique-nique en terrasse. Nous laissons nos sacs à l’intérieur et continuons l’ascension afin de sortir de la forêt. Le premier sommet saupoudré de neige fait son apparition. Nous nous élevons au-dessus de la forêt de sapins et découvrons la plaine et un des lacs hydro-électrique. La végétation se fait plus rase, les rochers couverts de lichen sont verts! Nous enjambons de gros bloc rocheux, certains recouvert de neige et de glace demandent plus d’attention pour éviter une éventuelle glissade. Un rocher, ferait même office de baignoire à condition de faire fondre la glace… A la croisée d’un chemin, nous avons le choix de continuer vers le Lac Stevia, ou bien de monter sur la crête du Mont Retezat. Vu l’heure avancée de l’après midi (il fait nuit à 17h30), nous décidons de grimper directement en direction du sommet, dont les nuages prennent un malin plaisir à s’y accrocher. A nouveau nous traversons de gros bloc rocailleux, la pente est toujours raide, la neige et la glace sont de plus en plus présentes. Sans crampons, nous devons poser les mains et assurer notre progression, sans toutefois se mettre en danger. Nous suivons toujours le marquage rouge et blanc. Un peu plus haut, nous découvrons au fond du cirque, le lac gelé. Avec ce temps couvert, les couleurs ont disparus et les paysages se révèlent en noir et blanc ! Arrivé sur la crête (2250m), nous sommes accueillis par un vent glacial et du grésil. Il est quasi impossible de voir la vue dans l’autre vallée, les yeux sont matraqués par ces petites billes de glaces. A 200m sous le sommet, nous ne pouvons continuer sans équipement et en compagnie de ce vent glacial. De plus, le sommet se couvre d’une bonne épaisseur de nuages. Quelques photos de nous et nous redescendons au refuge, juste avant la nuit. Nous profitons des dernières lueurs pour ramasser du bois en prévision de ce que nous allons brûler. Le poêle chauffe très vite, nous sommes bien pour commencer l’apéro que j’avais apporté: Jurançon et toasts de foie gras. Adrian ouvre de grands yeux avec un grand sourire. Je lui dis que c’est une tradition chez nous ! Il apprécie et il n’en restera pas une miette. A son tour, il sort de son sac un pot en verre: une préparation qu’il a cuisiné lui-même à base de haricots, tomates et pleins de bonnes choses très bien assaisonnées. Excellent!  Mais, je n’ai pas réussi à avoir la recette!. Plus tard dans la nuit, 3 autres roumains se joignent à nous. Le poêle chauffe bien, un duvet d’été aurait suffit !

Nous redescendons le lendemain matin. Il neigeotte en sortant du refuge, puis c’est la bruine au parking. Nous ferons un petit arrêt dans la vallée dans un petit village, où il est question de Jules Vernes. En effet, des fragments de murailles en haut d’une falaise, ont inspiré l’auteur pour écrire l’un des plus troublants de ses romans: «Le Château des Carpates».

Très belles découvertes de ces montagnes. Il faudra revenir pour voir l’ours…

Un grand merci à Adrian pour l’organisation de ce week end. Il est d’ailleurs prêt à nous accueillir pour d’autres aventures ! Peut être qu’avant, il aura découvert les Pyrénées à son tour …

 

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5 Comments

  1. cyril
    15 décembre 2014

    J’adore les chiottes!

  2. Laurent
    15 décembre 2014

    Ouais, c’est vrai, t’aurais tout de même pu faire un effort pour faire une photo dans ces chiottes.
    Y aurait eu Moustik…

  3. Alain
    15 décembre 2014

    J’y ai pensé, mais nous aurions pas vu toute cette mousse verte fluo ! J’étais sûr que cette photo allait vous plaire.

  4. nadine
    16 décembre 2014

    Multsumesc Alain pour ton article ! En tout cas, les déplacements en Roumanie ont l’air plus sympas que ceux pour la Russie 😉

  5. Alain
    16 décembre 2014

    Je ne connais pas la Russie, mais les Roumains que j’ai rencontrés sont tous très accueillants. Un verre de tuica et nous sommes amis !

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