Nous sommes les premiers au parking, il fait -8°C. L’allure réchauffe les corps et les 20-25cm de poudre froide aiguisent les esprits. Sommet du Tarbésou, immense vue avec la mer de nuages qui s’étale sous nos pieds, les hautes cimes rayonnant de blancheur. Première descente vers le bassin lacustre des Rabassolles. Espace vierge qui s’étire devant nos spatules, un régal. Puis vient le moment de remettre les peaux, pour une longue déambulation parmi les pins à crochets gavés de neige au point qu’ils disparaissent sous la gangue blanche. Immense plaisir à parcourir cet espace virginal de grande beauté. Le pic de Balbonne apparait, plaqué de neige lui aussi. Un dernier coup de cul, avant la crête finale en crampons et piolet.
Se présente la descente, d’anthologie ! Les mots seraient trop fades pour décrire l’enchaînement de courbes dans un manteau si léger qu’il donne l’impression de voler… On en oublie presque de reprendre des forces et se sustenter, au soleil, sur un caillou « avec vue ». Dernière remontée, dans une neige qui chauffe sur la soulane et garde sa fraicheur au nord. Remontée au Tarbésou pour une variante. Mais… le brouillard s’annonce particulièrement épais sur l’itinéraire envisagé. Et qui requiert un peu de visibilité. Alors on rentre tranquillement par-là où nous sommes arrivés, mais la densité de brume finit par nous occulter les directions. Seule une trace de montée nous sert de fil d’Ariane, et nous égare même un peu… Heureusement ça s’arrange un peu plus bas, et les pistes de la station font leur apparition.
Quelle journée !
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