La météo prévoyait de la neige tout le we, alors, quoi de mieux que d’aller s’immerger dans une cabane perdue dans l’immensité blanche. Et bien nous n’avons pas été déçus. La réalité a été à la hauteur des prévisions. De grassouillets flocons nous ont accompagnés durant toute la montée, dans une neige épaisse et duveteuse. La cabane de la Devèze, minuscule, a bien vite été animée d’un grand feu. Le hêtre mort ne manque pas dans le coin, mais encore faut-il creuser une profonde tranchée, même avec les skis, pour l’atteindre. 0°C, c’est le maximum atteint à l’intérieur. Mais, le traditionnel apéro, les côtelettes d’agneau grillées, accompagnées de patates douces, et une banane au chocolat en dessert vous font oublier la fraicheur ambiante qui règne au-delà d’un mètre de distance de l’âtre.
Le lendemain matin, -1°C dedans. Nous n’avons perdu qu’un degré! Et +20cm dehors… La visibilité, joueuse, nous a rapidement plongés dans un monde totalement aveugle lors de la montée vers le Sarrat de la Pelade. Au sommet, comme une récompense, les brumes se sont écartées un instant. Sans perdre une minute nous avons dévalé la pente, profitant de cette visibilité inespérée qui jusque-là n’excédait pas 10m. De retour à la cabane, même alourdis des sacs refaits, il n’était pas facile de skier dans cette épaisseur de ouate blanche qui s’accumulait presque jusqu’aux genoux. Mais quel bonheur de déambuler parmi des arbres plâtrés.
A la voiture, 20cm sur le capot et… au moins autant sur la route qui était déjà blanche la veille. Il faut dire qu’au bout de ce terminus où personne ne vit, le chasse neige n’est pas prêt d’arriver. Alors nous avons mis les 4 roues motrices, et en avant!
ah ouais pas chaud. bien beau tout ça.
Vous êtes partis du col au Nord côté à 941m, vers Légrillou ?
Oui c’est ça. Du col de Legrillou.