Dans l’ombre du Tour de France, voici un petit topo sur l’ascension à vélo du Mt Ventoux (1909 m), avec un petit montage vidéo…
En vacances dans le Lubéron, en famille, et entre amis, avec Julien nous obtenons un bon de sortie pour aller faire du vélo. Je l’ignorais encore mais le Lubéron est le paradis pour ça. Les cyclistes y sont très nombreux, et de tous niveaux. Des aménagements sont d’ailleurs réalisés à grande échelle pour eux. Ce succès est peut-être du également à la proximité du géant chauve, le Mont Ventoux. Il règne sur les environs bien détaché de la chaine alpine. Personnellement, je me suis remis au vélo un peu plus sérieusement à partir de ce printemps, et le Ventoux était mon principal objectif.
C’est donc avec une petite boule au ventre que l’on se lève le vendredi 1er juillet vers 5h 30 pour partir au pied du Ventoux. Nous filons en voiture à Bédouin à travers le Lubéron et les Monts du Vaucluse qui se réveillent doucement, caressés par une belle et chaude lumière. Julien est venu avec un VTT, mais avec des pneus route pour ne pas être trop collé à la route. Son vélo de route est resté sagement à Sallanches, prétextant que cet équipement était plus adapté pour Paris Roubaix. Encore une occasion de trouver une excuse le cas échéant… Le temps est au beau fixe, comme tous les jours depuis une semaine. Reste le vent, qui pour l’instant ne s’est pas levé. Le départ commence calmement, au travers des vignes. La pente n’est pas la plus dure ici. S’en suit une longue partie en forêt sur une pente d’une incroyable régularité de 9%. Pas de vent, pas d’autres vélos, pas de voiture, pas de bruit… une drôle d’ambiance. L’impression d’être tout seul. A la sortie du bois, on commence à entrepercevoir la pierre blanche de cime. L’ambiance va changer dans quelques kilomètres, c’est sûr ! Une petite pause au Chalet Reynard est la bienvenue. A l’ombre il ne fais pas si chaud, et le vent commence à se lever… Nous repartons vers les hauteurs en dépassant un hollandais qui commence à dandiner des épaules. Nous nous arrêterons souvent au bord de la route, pour filmer, prendre des photos… L’occasion pour notre amis hollandais de nous redépasser, lui qui ne s’arrête pas. mais nous revenons toujours sur lui au bout de quelques tours de roues. une situation qui doit sérieusement l’agacer… Pire au sommet nous demanderons à son épouse (qui le suit en voiture) de nous prendre en photo ! A l’approche du sommet, y’a vraiment beaucoup du vent (je rappelle pour info qu’il s’agit du Mont Ventoux, alors il ne faut pas se plaindre, hein ?). selon la direction de la route, nous avons le vent de face (ou presque) sinon dans le dos.
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Au sommet, c’est assez fou. une vue à perte de vue, finalement très claire malgré la saison. Nous apprécions le moment. Il y a là quelques vélos, qq boutiques improvisées, vous décernant votre diplôme d’ascension… Il ne fait pas chaud, et là je me rend compte que je suis un peu léger en protection. Julien me prette un gilet, immense pour moi, mais je ne fais pas la fine bouche. La descente se fait par l’autre côté, dans une ambiance tout autre. Le vent me ballait, et avec le froid, je suis figé, les mains sur les freins. Je n’ai jamais été un grand descendeur, mais là, l’exercice est corsé. Julien, lui, stable comme un roc sur son VTT avec ses freins à disque file loin de moi. Nous croisons des centaines de cyclistes, oui oui des centaines ! Affolant. Nous nous accordons une pause à Malaucène, avant de prendre une petite en balcon, des plus charmantes, en tirant la bourre avec un cycliste bien affuté. De retour à Bédouin, le soleil est très haut. les jambes ne sont pas si lourdes, certainement à cause du rythme très prudent que nous avions à la montée. Reste un gros souvenir pour nous !
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