Quatre jours à sillonner le Vall Ferrera, en long, en large, en travers, et…
… en hauteur, évidemment.
C’est par le pic de Monteïxo que je débute la découverte de cette vallée, à plus de 3h en voiture de l’Ariège, et seulement 1h30… à pieds ! Petite boucle bucolique sur un presque 3000 où je n’ai pas rencontré âme qui vive. La fin de journée me mène au refuge de Baborte, puis au pic des Tres Pics. Superbe belvédère d’où le mauvais temps me fera fuir à grandes enjambées. Mais j’atteins le chaleureux refuge juste avant les déluges. Le lendemain, le ciel s’est lavé, et j’entame une boucle au pic de Baborte, dominant la superbe cuvette éponyme au sud. Changeant de vallée, je rejoins celle de Sotlo, que je traverse pour gravir le pic de Canalbone, et revenir en boucle pour aller me hisser sur le tout proche pic de L’Estany Fondo. Au centre de tous les vallons du Vall Ferrera. Le bivouac de l’Estany de Sotlo étant bien trop occupé à mon goût, je remonte vers l’Estany Fondo, pour m’installer seul sur les rives herbeuses. Le troisième jour, je me hisse au pic d’Areste qui me domine au sud, avant de redescendre dans la vallée voisine, que je remonte intégralement jusqu’au pic Oriental de Canalbone. Pas vu âme qui vive non plus aujourd’hui. Et pour dormir, je choisi d’aller poser le bivouac dans le vallon du port Vell, en effectuant un court aller-retour au lac. Au matin du quatrième jour, c’est une pluie incessante qui m’éveille. Patientant 2h, je m’élance au dehors, dans une brume très épaisse où j’ai u mal à trouver ma direction jusqu’au port Vell. Inutile de persévérer dans ces conditions ; la boucle au pic de Roumazet tombe à l’eau, au sens propre… Je rentre, bien engoncé dans ma goretex, plusieurs milliers de mètres de dénivelé sous la semelle, de beaux itinéraires au fond des yeux…
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