Partis le mercredi en début d’après-midi, ce n’est qu’en toute fin de journée que nous arrivons sur Riglos, ou plutôt le spot repéré pour le bivouac, au bout d’une piste tranquille, face aux tours embrasées par les derniers rayons de soleil. Superbe spectacle dont nous nous délectons sans retenue.
Le lendemain matin, une fois le campement rangé dans le coffre, nous nous apprêtons à démarrer quand… Rien ne se passe. Pas le moindre ronronnement. Aucun soubresot. Rien. Que dalle. Et là, le silence se fait encore plus profond quand au second tour de clé… Rebelote. Profondeur insondable du silence. Diagnostic sans appel : batterie vide de chez vide. Bon, pas de panique. Nous ne sommes qu’au bout d’une piste espagnole, praticable uniquement par un 4×4 vu les ornières solides. Direction le village… à pied car l’espagnol est rare, et ne prend pas en stop, surtout à 8h du matin. Et en plus, pas le moindre 4×4 à l’horizon. Chance, le patron de l’hôtel sort avec son monstrueux Mercedes tout terrain mais… « Trop d’électronique monsieur ; pas possible de brancher des câbles… Qu’à cela ne tienne, je vais en prendre un autre ». Un bon Mitsubishi. Il avale les ornières comme de vulgaires nids de poules, et à 9h notre moteur ronronne. Direction la ville, à 50km pour acheter une batterie… 3h de retard après, nous pouvons enfin aller marcher sous un soleil à 34°. Trop chaud pour moi l’Espagne…
Vu quasiment personne durant toute la rando, sauf à la fin, un groupe de 25 français, bruyants comme des espagnols ; c’est dire.
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